Err

Ambulances Métropole 03.20.522.501
  •  
  •  

Article du journal Nord Eclair

 

Ambulancier, chaque jour un rythme de malade !

PUBLIÉ LE 20/07/2012 - MIS À JOUR LE 29/09/2012 À 11:55

| |
Durant le transport, Pierre-Philippe reste aux côtés du patient. Avec Valéry, il effectue 6 à 12 interventions par jour. À chaque arrêt, le brancard est désinfecté.

Cet été, on vous fait découvrir les métiers à domicile en suivant ceux qui viennent chaque jour jusqu'à votre porte. Valéry et Pierre-Philippe transportent les patients en ambulance.
MATHILDE ESCAMILLA > tourcoing@nordeclair.fr
Pas de sirène hurlante, ni faisceau bleu des gyrophares... L'ambulance se gare tranquillement devant la maison de retraite de Bondues. Valéry Roussel et Pierre-Philippe Leurs sortent ensemble du véhicule. Ils viennent chercher une personne attendue à un examen radiographique au Croisé-Laroche. Les deux hommes traversent à vive allure le hall, et se dirigent vers une infirmière pour obtenir le dossier administratif.
Aujourd'hui, ce sera un patient anglais. « Le premier en dix ans d'expérience », s'exclame Valéry. Il a fondé sa société, Ambulances métropole, à Bondues, avant d'aller s'installer à Tourcoing. « J'aime faire un métier utile, transporter les malades dans de bonnes conditions ». 

Le sujet de Sa Majesté est aussi sujet au vertige. Comme il ressent une phobie de la chute, de multiples précautions sont nécessaires pour le rassurer... « Placez vos mains comme cela, Monsieur », illustre Pierre-Philippe, les mains posées sur la poitrine. « Ne vous inquiétez pas, on est forts, on ne va pas vous laisser tomber », ajoute Valéry. Après plusieurs tentatives prudentes, les ambulanciers parviennent à le hisser du fauteuil roulant dans le brancard. Et, ils sont gratifiés d'un reconnaissant « thank you very much ».

« Le plus compliqué, 
c'est de gérer la route »

Comme toujours, Pierre-Philippe s'installe à l'arrière du véhicule pour faire la conversation au passager et garder un oeil vigilant sur son confort. « Monsieur est venu en France au moment de la guerre, et il y est resté pour l'amour d'une Française », raconte l'ambulancier, arrivé il y a tout juste un mois dans l'entreprise.
Entre deux, il répond aux nombreuses sollicitations téléphoniques : rendez-vous à inscrire sur le planning, courses de dernière minute qui s'ajoutent... Au volant, Valéry Roussel est affirmatif, « le plus compliqué, c'est de gérer la route. Il y a pas mal d'obstacles, et des impératifs à respecter » . 

L'ambulance s'arrête devant le bâtiment de radiologie. « Vous allez voir, c'est tout neuf », informe Pierre-Philippe. Le patient est conduit à l'étage. Ses deux accompagnateurs déposent rapidement les papiers, et laissent un numéro de téléphone afin d'être rappelés dès la fin de la consultation. Ils reçoivent immédiatement un appel les demandant sur un autre lieu. « On doit reprendre une dame que l'on a déposée tout à l'heure à Villeneuve d'Ascq », commente Valéry. Ils sont déjà à leur 6e trajet de la journée, dont une course à l'instigation du SAMU. Parfois, ils répondent aussi à la demande de particuliers.
Arrivés à destination, ils désinfectent le brancard et courent chercher la cliente, qui les attend dans un hall en compagnie de sa fille. De retour à la maison de retraite, ils installent la dame dans son fauteuil, et la rassurent : « Ne vous inquiétez pas, votre fille a suivi, elle a toutes les informations ».

Pas le temps de chômer !

Puis, ils reprennent la route quasi instantanément. « On va anticiper la sortie du monsieur que l'on vient de déposer. C'est assez cool aujourd'hui », explique Valéry qui n'arrête pourtant pas de courir. À leur arrivée, la consultation vient de se terminer. Retour à Bondues.

Sur le trajet qui le mène à sa chambre, le citoyen anglais félicite le professionnalisme à la française. Et s'enquiert : « You don't rush away. I want to speak with you » (ndlr, Ne partez pas. Je veux discuter avec vous). Comme le vieux monsieur s'est, en même temps, penché pour délier ses chaussures, les ambulanciers se précipitent, s'imaginant qu'il souhaite un coup de main. Après un effort de prononciation, la demande s'éclaircit. Non, non, pas le temps de deviser, un autre rendez-vous attend. Pierre-Philippe conclut : « Vous voyez, c'est ça que j'aime dans ce métier, le contact ». Un métier dans lequel on sait quand on commence, mais jamais quand on finit. w Ambulances métropole. Tél : 03.20.52.25.01.